Agenda ANACR 26 Comité Drôme Provençale







organisée par l'ANACR Drôme Provençale








2022 : Taulignan

2021 : Montée à la Ferme de La Lance

2020 : Montée à la Ferme de La Lance  

2019 : Valaurie

2018 : Bouvières

2017 : Vinsobres

2016 : Dieulefit

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2013 : Taulignan

2012 : Venterol

2011 : Grillon

2010 : Nyons

2009 : Montségur

2008 : Chamaret

2007 : Salles sous Bois

2006 : Taulignan

2005 : Valréas

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2002 : Teyssières

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2000 : Saint Pantaléon

1999 : Venterol

1998 : Rousset

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L'Association Nationale des Anciens Combattants
et Ami(e)s de La Résistance (ANACR)
Fondée en mars 1945 par l'une des principales composantes des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), les "Francs-Tireurs et Partisans Français", l'Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance" (ANACR)) a pris ce nom en 1952, s'élargissant à toutes les familles de pensée de la Résistance Intérieure et de la France Libre, à toutes les formes du combat de Résistance, s'inspirant par-là de l'unité de la Résistance réalisée au sein du Conseil National de la Résistance (CNR).En 2006, elle a modifié son nom en Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance (ANACR)









Vercors 1944 : L'attaque aéroportée à Vassieux


 



Par Philippe Biolley



Il m’a semblé intéressant, après la découverte d’une plaque d’identité d’un soldat ukrainien dans la « fosse 2012 » ainsi que l’acquisition en 2015 d’une photographie de soldats allemands ayant combattu à Vassieux, de réaliser une synthèse afin de proposer ma propre analyse lors du déroulement de l’attaque aéroportée allemande sur le Vercors. Il ne s’agit pas de réécrire l’histoire douloureuse de Vassieux, mais de tenter d’avoir une approche nouvelle dans la chronologie de cette attaque par les planeurs allemands du 21 au 23 juillet 44. Je m’appuie en cela sur les ouvrages de Peter Lieb « Vercors 1944 : Resistance in the French Alps » et de Geoffrey J Thomas «  KG 200 The luftwaffe’s most secret unit », de Alain Coustaury historien drômois, « Temoignages sur le Vercors » de Joseph La Picirella une véritable bible d’informations, le Colonel Jean-claude Mathevet et Stijn David pour les planeurs allemands, ainsi que Gilles Vergnon, auteur de nombreux livres sur le sujet, la référence actuelle de la mémoire du Vercors.

 Après l’assaut sur la Crète en 1941 qui causa la mort d’un grand nombre de parachutistes allemands, leurs unités furent souvent utilisées comme infanterie.
Quand l’unité de parachutistes du KampfGeschwader 200 est formée, le major Hans Jungwirth, vétéran du 5éme régiment de parachutistes (FJRgt5) en Tunisie, en prend le commandement et incorpore l’unité indépendante de parachutistes dans le but de développer et exploiter de nouvelles armes sous le nom de couverture «Transport-Kolonne der luftwaffe XI Ost »

En mars 1944 le major Fritz Stormer du KG200 et le major Schacht de  l’état-major du Général Strudent, « le père des paras », sélectionnent les volontaires. Les parachutistes sont transférés à Dedelstrof pour commencer leur entraînement. Ils utilisent des DFS230 comme transport aéroporté, chaque planeur comprend un groupe de combat de 9 hommes armés d’une mitrailleuse à tir rapide Mg42, du nouveau fusil d’assaut le Stg 44, ainsi qu’un fusil Mauser équipé d’une lunette de précision. La nouvelle unité comprend environ 350 hommes. La formation est très éprouvante physiquement et mentalement, le dernier test consiste à trois jours d’exercices de combat sans manger, chaque soldat qui ne résiste pas jusqu'à la fin est exclu de l’unité «  car d'aucune utilité pour nous ».

A la fin du mois de mai, les parachutistes sont prêts pour l’action. Suite à un désaccord avec son supérieur, le major Jungwirth est remplacé par le Hptm Gunther Hurlin le 11 juillet 1944. Le lieutenant  Schäfer, précipitamment convoqué le 8 juin pour prendre le commandement, l’unité devient le « Kampfgruppe Schäfer » groupe de combat Schäfer, renommé 7éme escadrille du KG200 (7./ KG200) pour être conforme à la désignation d’une unité de la Luftwaffe. L’unité est placée à la disposition de la Luftflotte 3 dont l’état-major est à Paris. Son supérieur, l‘Oberst  Heinrich Heigl lui assure que l’unité sera déployée comme un commando d’élite pour des opérations spéciales, la première mission prévue est l’attaque de la célèbre base maritime de la Royal Navy à Scapa Flow. Mais son histoire sera bien différente, même funeste.

Schäfer a 25 ans en 1944, un vif et ambitieux officier, qui est connu aussi pour avoir écrit la chanson des parachutistes allemands « Rot scheint die Sonne », soi-disant pour améliorer le moral des parachutistes sur le point de passer à l'action. Caractéristique des chants des jeunesses hitlériennes, les paroles indiquent que les  « nuages noirs » viennent de l’ « Est ». Aujourd’hui c’est toujours le chant des  parachutistes allemands, les paroles ont été quelque peu modifiées afin de ne pas froisser l’ennemi d’hier….Après-guerre, une proportion non négligeable de parachutistes allemands, afin de racheter leurs âmes, rejoindra les troupes française en Indochine, ce qui donnera naissance à la chanson de la Légion étrangère « Le soleil brille » l’air est le même mais le rythme plus lent….
Schäfer entre dans la Luftwaffe le 9 novembre 1938 et commence l’entraînement de parachutiste. Membre du Sturmabteilung Koch, il participe à l’attaque contre l'un des trois ponts sur le canal Albert le 10 mai 1940, il est blessé durant l’assaut. Au mois de mai 1941, il est engagé dans l’invasion de la Crète. Il est une seconde fois blessé et fut l’un des premiers à être évacué de l'île. Il est décoré de la Croix allemande en or le 9 avril 1942. Schäfer est promu Oberleutnant en août 1942. Officier au Fsch. Jg.Rgt .5, il est une troisième fois blessé en Tunisie le 12 février 1943. Il rejoint le KG 200 en novembre 1943. Plusieurs Fallschirmjäger très expérimentés ont été aussi transférés au KG200, notamment l’Oberleutnant Wilhelm Kempke qui a reçu la Ritterkreuz d'action en Crète. Schäfer a très certainement participé à la sélection des hommes en vue de l’opération aéroportée sur le Vercors, peut-être même plusieurs d’entre eux avaient participé aux opérations précédentes sous son commandement.

 Il a souvent été écrit que les volontaires parachutistes du groupe Schäfer étaient des soldats ayant eu des comportements disciplinaires douteux, mais aussi aucune expérience du combat, dont la seule échappatoire était de rejoindre cette unité, pour laver leur honneur…   ….
Peut - être que cette version vient du cinéma, avec le film « Les Douze Salopards » de Robert Aldrich en 1967, où une unité spéciale américaine est formée à partir de soldats condamnés à mort, pour une mission suicide en échange d’une amnistie….. Cela permet aussi d’expliquer et de mieux comprendre leur comportement au vu des crimes de guerre commis contre la population de Vassieux….

La découverte récente d’une photo de parachutistes du KG 200 à Lyon ayant participé à l’action aéroportée sur Vassieux, ainsi que la photo portrait d’un des hommes figurant sur la photo, ont permis une étude uniformologique qui confirme clairement que ce sont des soldats ayant une grande expérience du combat avec plusieurs décorations. Il est évident que dans une unité spéciale, la cohésion et l’esprit de discipline est profond. On est loin d’une unité avec des soldats indisciplinés dont la rédemption passe uniquement par l’assaut contre un Maquis. 





Parachutistes du 7/. KG 200 à Lyon après les combats : « Avec mes camarades de ma section à Lyon après une opération contre les terroristes dans le Vercors août 44 »
 


























Karl Heinz est le personnage de gauche, sa photo portrait est daté de 1941. L’étude uniformologique indique clairement que ce sont des parachutistes ayant une grande expérience du combat.

Si effectivement un certain nombre de parachutistes provient du dépôt disciplinaire « Luftwaffe Jäger-Bataillon zbV », comme indiqué dans les différentes sources citées, il faut relativiser cette information car ce sont des soldats ayant commis des infractions disciplinaire mineures

Au début de juin, l’unité est transférée de Dedelstorf à Nancy par avion Ju 52, elle est  rejointe par les planeurs et pilotes du LLg1.
Le 14 juillet 1944 les parachutistes du KG200 sont transférés de Nancy à Lyon, où Schäfer est mis au courant de l’importante mission de la destruction du maquis du Vercors, par le général Niehoff, commandant des troupes d’occupations du sud et par le lieutenant colonel Werner Knab, commandant le sipo/Sd de Lyon.








Extrait du carnet dont le propriétaire est un parachutiste sanitaire détaché au groupe Schäfer le 13 juillet 1944.    L’annotation indique bien le KG200 et L.S pour « Lastensegler » (planeur). Sans doute tué dés le début de l’attaque, son carnet fini le 21 juillet. Sa perte a du être très importante, lorsque les parachutistes seront retranchés dans les ruines de Vassieux. Ce carnet  fait partie de la collection du Musée Départemental de la Résistance de Vassieux.











































Le carnet provenant d’un parachutiste sanitaire est particulièrement intéressant, car les annotations inscrites entre le 13 et 20 juillet fournissent la preuve irréfutable qu’il est transféré au KG200,  aérotransporté par planeur le 14 juillet 1944 de Nancy à Lyon, un vol de 5 heures. Du 15 au 19 juillet il est en repos à Lyon et ce n’est que le 20 juillet qu’il se prépare en vue de l’action du lendemain. Ces informations me laissent à penser que l’ensemble des planeurs de l’attaque du 21 juillet ainsi que les troupes sont transférés le même jour.

 Mais est-ce le cas pour les planeurs du 23 juillet ?

Les planeurs sont préparés pour l’opération dans la journée, ceci est fait par la mise en place de fusée et parachute de freinage afin de réduire la course au sol lors de l’atterrissage. Depuis quelques semaines des essais de parachutes ont été entrepris à Dedelsdorf. Le parachute est de couleur kaki d’un diamètre de 17 m avec une ouverture de 4m.50, attaché au DFS230 par une corde de 21 mètres de long. Les pilotes font leur approche avec un angle de 60°, ouvre le parachute à environ 300 mètres, puis se positionnent à l’horizontale et  font la ressource a environ 9 mètres.

Les pilotes ont été méticuleusement mis au courant de la configuration du terrain à l’aide de photographies prises seulement quelques jours plus tôt.

Le commandant de l’unité, Freidrich Schäfer a parlé à ses parachutistes. Il a très certainement décrit les partisans comme des francs- tireurs, à ne pas traiter en soldats réguliers. Il a ordonné à ses hommes d’attaquer et de brûler tous les bâtiments qui pourraient abriter les « terroristes » sans chercher, si oui ou non, ils sont occupés par des civils. Sans aucun doute, il a cité un des dix commandements d’Hitler pour les parachutiste « Contre un ennemi qui combat à visage découvert, battez-vous avec chevalerie. Mais à la guérilla, ne faites point de quartier. »

L’Oberleutnant Schäfer a ensuite reçu le Ritterkreuz (croix de chevalier de la croix de fer) pour son « courage et commandement », à Vassieux. Il a également été plus tard promu Hauptmann (capitaine) le 1er décembre 1944. Après-guerre il deviendra représentant en vente chez Ikea….











Oberleutnant Friedrich Schäfer 1919-1992, la présence autour du cou de la croix de chevalier de la croix de fer indique que la photo est prise après les combats de Vassieux. Il est le seul allemand décoré de cette prestigieuse croix pour une « opération anti-partisane » en France durant le conflit.














 Le groupe Schäfer n’est pas la seule unité aérotransportée dans la première vague, il est aussi accompagné d’éléments du Sipo/SD commandé par le SS-Obersturmbannführer Werner Knab, supérieur direct du sinistre Klaus Barbie, celui-ci veut prendre part personnellement à cette dangereuse mission pour prouver, à la Wehrmacht, que lui et le Sipo/SD peuvent tout autant, et sinon mieux, combattre que les soldats de l’armée allemande. Il est difficile de connaître les différentes responsabilités dans le massacre de la population civile, même si le Sipo/SD dirige certainement des atrocités. Cela est plus de la responsabilité individuelle, avec la passivité ou une participation active de plusieurs soldats, même gradés. L’inscription au dos de la photo prise à Lyon, « mes camarades de mon unité à Lyon après l’opération terroriste au Vercors »  indique clairement la totale impunité de ces hommes.

Le 21 juillet 1944 au matin, les 22 planeurs tractés par les bombardiers décollent du terrain de Lyon Bron pour un vol de 150 km pour Vassieux. Ils volent en direction du sud en descendant la vallée du Rhône, puis  prennent la direction du nord-est par la vallée de la Drôme, à 2500 mètres d’altitude, passent au-dessus du But de Nève (1656 m) pour arriver dans l’entrée sud de Vassieux. Les câbles tracteurs sont décrochés à environ 8km des zones d’atterrissages. Il est 8h30, la surprise est totale. Les travailleurs matinaux, présents sur le terrain Taille-Crayon afin de le niveler, sont surpris et croient à l’arrivée, tant attendue, des troupes alliées.
Un premier groupe de 7 planeurs plongent brusquement sur le nord de Vassieux, deux se posent au hameau Le Château, deux à La Mûre et trois à Jossaud. Deux parachutes de freinages ne fonctionnent pas, mais les pilotes réussissent à se poser sans casse. 

A La Mûre où, après une marche de nuit, une trentaine de Résistants dorment sous la protection de deux sentinelles seulement, tous sont attaqués par le commando allemand. La plupart des hommes sont tués avant qu’ils ne puissent utiliser leurs armes. Certains réussissent à se cacher, mais ils sont brûlés vifs là où ils avaient trouvé refuge. Deux résistants sont fait prisonniers, et subissent des atrocités. Ce sont « les pendus de La Mûre », photographiés après les combats par l’équipe de Jean Veyer de Die qui arrive début août au village. Leur agonie dans des souffrances insoutenables symbolise souvent la barbarie nazie dans le Vercors.


L’étui au centre fut retrouvé à La Mûre en 2015, c’est sans doute un des premiers tirs du KG 200. Elle se trouve entouré par les cartouches les plus utilisées par les Allemands. La 7.92 Kurz est le bon compromis pour les armes légères d’infanterie. Elle est le précurseur des armes militaires utilisées aujourd’hui. Il est important de souligner que le groupe Schäfer possédait un armement particulièrement redoutable. A la même période en Normandie, les parachutistes allemands sont armés du classique fusil Mauser


Le hameau de La Mûre en 1946 (IGN)




                                                                                                                                                                        Le hameau Le château


                                                                                                                                                                         Le Hameau de Jossaud 


Si les premiers éléments aéroportés ne subissent pas de pertes dans les hameaux, à Vassieux même, la surprise n’est plus à leur avantage. Le tir des armes automatiques des Résistants sont la cause de la perte de deux planeurs pilotés par les sous-officiers Pyritz et Rink ainsi que leurs équipages. Les premiers parachutistes tués sont le Stabzarts / Dr  Max Burkard, officier médecin du groupe Schäfer, le Sanitätsunteroffizier / infirmier  Peter Knab. Très certainement l’ensemble de la section médicale est  tuée dans le même planeur, perte importante sinon vitale pour les blessés de la compagnie. Le reste des planeurs de l’attaque se pose près des maisons du village de Vassieux, les pilotes de planeurs font feu avec leurs mitrailleuses de bord afin de protéger la progression des hommes de Schäfer qui se dirigent vers les maisons en tirant avec leurs fusils d’assaut Stg44 et lançant des grenades. En -quelques minutes une douzaine de travailleurs du terrain de parachutage «  Taille-Crayon » est abattue et une vingtaine de civils perdent la vie. Arrivés dans les ruines du village, plusieurs civils et Résistants sont tués après un bref échange de tir. Le groupe de Schäfer prend position dans le village et défend celui-ci en utilisant toutes les armes automatiques, en particulier les mitrailleuses Mg42, bloquant ainsi tous les accès menant à Vassieux. Néanmoins, au soir du 21 juillet, les parachutistes ont perdu 19 soldats et 29 sont blessés, ce qui représente ¼ de l’effectif. Werner Knab est lui-même blessé aux jambes.
Côté allié, le deuxième escadron du 11ème Cuirassiers du Capitaine Haezebrouck est la seule unité armée à Vassieux. En début d’après-midi, le capitaine dirige une contre- attaque qui atteint les premières maisons. L’assaut est stoppé par le tir des mitrailleuses, le capitaine Haezebrouck est tué ainsi que onze de ses hommes.

Le centre d’entraînement de l’armée française en combat urbain indique, en 2015, qu’il faut entre 8 à 10 fois plus d’assaillants entraînés pour arriver à éliminer des soldats retranchés dans un village. En prenant en compte cette information il aurait fallu entre 1400 à 1800 Résistants, sans compter les pertes, pour arriver à nettoyer Vassieux. De plus il faut aussi retenir que l’assaut doit être donné à découvert,  avec le risque de tirs éventuels d’avions ennemis.

Le reste de la journée les ruines du village sont maintenues sous le tir constant des armes automatiques. Les hommes de Schäfer ont atteint leur objectif, mais ils sont sur la défensive, ils ont besoin d’armes lourdes d’infanterie : en effet les lance- grenades sont inefficaces contre les positions des Résistants se trouvant dans les zones boisées autour du village, les grenades explosant au-dessus des arbres ou dans les branches mais pas au sol.

Plus tard dans la journée, avec un effectif de 400 hommes ainsi que quinze soldats américains, du commando « Justine  », parachutés quelques semaines plus tôt, une seconde attaque des Résistants est lancée, mais n’arrive pas à bousculer les défenses ennemies. Les parachutistes réalisent des signaux au sol, demandant de l’aide. Les avions de l’escadrille Bongart basé à Chabeuil,  parachutent vivre et munitions dans l’après midi du 21 juillet. 

Nous savons donc que dès l’après midi du 21 juillet, Schäfer et ses hommes sont dans une position difficile et demandent de l’aide. Les archives militaires allemandes indiquent que 52 bombardiers Do 17 et 187 planeurs DFS 230 du Llg1 étaient disponibles pour les « opérations anti-partisanes ». Il est souvent écrit que la seconde vague de planeurs ne put être réalisée le même jour, ceci à cause du manque de bombardiers Do17 pour tracter l’ensemble des planeurs et/ou le mauvais temps le jour d’après. Les archives semblent indiquer que ce n’est pas le cas.

Si, effectivement, c’était la raison, pourquoi n’avoir pas fait deux rotations le même jour ? 

La réponse semble être la volonté de Schäfer : vouloir combattre uniquement accompagné de ses hommes entraînés à l’extrême. Son groupe avait cette mission : la plus grande opération militaire aéroportée allemande contre un maquis en Europe de l’ouest. Pour lui, très certainement trop confiant, arrogant et nourri d’idéologie nazie, seule son unité pouvait remporter la victoire et lui permettre de gagner encore une médaille, comme disent certains anciens combattants allemands à propos d’officiers ambitieux «  son cou devait le démanger »…

Le 22 juillet le mauvais temps, avec des nuages de la pluie et du vent, ne permet pas une aide conséquente aux Allemands retranchés dans Vassieux, seuls quelques containers de vivres sont parachutés. Pourtant 67 sorties sont effectuées ce jour-là par les avions du groupe Bongart et bombardent le village de Saint- Julien.

Durant la journée du 22 juillet, le temps s’éclaircit sur la vallée du Rhône, des planeurs DFS 230 tractés par des bombardiers Do 17 sont transférés de Lyon-Bron à Valence-Chabeuil. Sans doute la situation à Vassieux aurait été différente pour les Résistants si les alliés avaient à ce moment-là bombardé le terrain de « La trésorerie ». L’attaque des terrains du sud de la France s’inscrit dans le cadre du débarquement  de Provence, mais absolument pas dans l’aide à la Résistance. Tout comme les parachutages d’armes par les alliés  constitués d’armements légers, essentiellement destinés à la guérilla. Le Vercors est un maquis parmi tant d’autres en France, mais aussi en Europe. Le « plan Montagnards » est avant tout « une affaire franco – française », où le service action de la France Libre, le BCRA, et les bureaux de Londres et d’Alger, n’ont fait que des promesses verbales, créant et surtout alimentant une illusion sur l’importance du Vercors dans la stratégie alliée dans la libération de notre pays.






Le groupe Léo Rostand (à gauche sur la photo) du « maquis Pierre » présente le mortier de  2 pouces anglais. On distingue le fusil anglais Lee Enfield, les torpilles du mortier ainsi que les grenades d’origine américaine. Photo prise sans doute dans le secteur de La Beaune Cornillane à l’été 44.
Le mortier de 2 pouces peut envoyer une torpille explosive d’un poids d’environ un kilo avec un diamètre de 51mm, à une distance de 450 mètres. Après guerre il servira à propulser des torpilles fumigènes ou éclairantes et restera en service dans l’armée britannique, jusqu’à la fin des années 80.













Un troisième assaut est donné par les Résistants vers 2 heures du matin le 23 juillet, Les parachutistes utilisent des fusées éclairantes découvrant les attaquants qui tentent d’atteindre le village en terrain découvert. Les silhouettes qui se dessinent dans la nuit sont des cibles trop faciles pour les mitrailleuses allemandes. L’assaut est une nouvelle fois un échec. Le capitaine Maurice Bourgeois note dans le journal de l’unité, que l’attaque n’a pas atteint l’objectif par « manque de coordination dans la manœuvre ».

Pourtant le 23 juillet au matin, la situation de Schäfer n’est pas du tout dans la perspective d’une victoire facile. Si les Résistants sont fatigués et démoralisés, les Allemands le sont aussi. Si aucune aide aérienne ou terrestre n’arrive, la situation pourrait être désastreuse.

Pourquoi avoir transféré les planeurs de Lyon à Valence le 22 juillet ?

Nous avons pu lire que les planeurs de la première vague ont été transférés le 14 juillet, avec à leur bord sans doute les parachutistes de Schäfer. Pourquoi les appareils du 23 juillet ne sont- ils pas partis directement de Lyon avec les équipages ?
La réponse peut se trouver dans les découvertes des plaques d’identité de soldats ukrainiens du 3ème régiment « Freiwilligen-Stamm-Regiment 3 »





















Une fut découverte dans la « fosse 2012 » à Montjoux, l’autre fortuitement en 2009 dans la même zone. Ce régiment, dont la garnison se trouve à Mâcon, est positionné depuis l’opération Bettina dans le secteur ouest des contreforts du Vercors dans la perspective de l’encerclement. Ce régiment d’infanterie est équipé et armé avec du matériel allemand et dispose de mortiers qui font défaut aux parachutistes dans Vassieux.

Il est fort probable qu’aucune unité n’était disponible sur Lyon. Le régiment ukrainien est sans doute la seule unité d’infanterie disponible dans le secteur de Chabeuil. C’est logiquement qu’une compagnie de ce régiment, avec des mortiers, est transférée de leur zone d’action vers le terrain de Valence Chabeuil « La trésorerie », en vue d’être embarquée dans les planeurs de la seconde vague. Le 23 juillet au matin c’est finalement une vingtaine de planeurs tractés par les bombardiers Do17, qui prennent la direction du Vercors. Il est aussi fort possible que la cinquantaine de parachutistes gardés en réserve sont aussi embarqués pour guider les Ukrainiens, avec aussi quelques Français collaborationnistes du Sipo/Sd. Trois planeurs n’atteignent pas Vassieux : un se pose au col d’Ancise, un autre s ‘écrase près de  Montjoux / La Paillette. A Marignac en Diois, suite à la rupture du câble tracteur un planeur doit atterrir, l’équipage est récupéré par l’infanterie allemande. Celui du sous-officier Metzen, après avoir été pris dans un câble électrique, s’écrase au sud du hameau de La Mûre, la majorité de l’équipage décède dont le Obergefreiter Fessner Ernst, soldat de nationalité allemande, de la 3./ Freiwilligen-Stamm-Regiment 3.

Deux autres planeurs Gotha 242 du Llg2 atterrissent le même jour transportant l’armement lourd. Un troisième Gotha sera largué le 24 juillet avec une pièce de 20mm. Cette pièce de canon anti-aérienne  donnera au groupe Schäfer la suprématie totale. L’ordre de dispersion arrive aux maquisards survivants en fin d’après-midi le 23 juillet 1944.

Durant la même période, un Fieseler Storch et plus tard un Ju52 atterrissent sur la route entre le village de Vassieux et le hameau de La Mûre  mais aussi sur le terrain « taille crayon ». Ils évacuent  les parachutistes blessés mais aussi Werner Knab, qui sera tué, semble-t-il, lors d’un bombardement en février 1945.

Le 25 juillet, les chasseurs alpins allemands, les « Gebirgsjäger », font la jonction avec les parachutistes de Schäfer. Vassieux est en ruine à 97%, 73 habitants et 91 Résistants ont été tués.

Bien que l’histoire militaire du Vercors ne soit pas encore terminée, l’attaque allemande aéroportée est finie. Les Résistants survivants bien que dans une situation délicate, prendront leur revanche à la mi-août lors de la libération de la Drôme.




Biolley Philippe © 2016


            Source informations W.Kempke / F.Schäfer : http://www.ww2.dk/lwoffz.html

VISAN 39-44

Le monument aux morts de Visan porte la date de 1939-1944 (consédérant que la guerre s'est arrétée pour le village le 27 août 1944 jour de sa libération. Sur les quatre faces du monument il est écrit:
A  ceux qui ont combattu pour la civilisation et la liberté du monde.

Deux soldats sont tombés lors de la campagne de France en juin 40 et deux sont morts lors des combats de la libération en 44.


Camille Marius Paul GONTARD
Décédé(e) le 30-05-1940 (Dunkerque, 59 - Nord, France)

Né(e) le/en 30-09-1900 à Loriol s/ Drôme (26 - Drôme, France)
Carrière
Statutmilitaire
Unité4e régiment du génie (4e RG)
Mention Information non connue

Cause du décès disparu  Sources Service historique de la Défense, Caen  CoteAC 21 P 193975

Bertin Clovis François MICHEL
Mort pour la France le 02-06-1940 (Spycker, 59 - Nord, France)
Né(e) le/en 14-04-1916 à Visan (84 - Vaucluse, France)
Carrière  Statut militaire  Unité341e régiment d'infanterie (341e RI)
Mention Mort pour la France
Sources Service historique de la Défense, Caen  CoteAC 21 P 99219

Gilbert MONDAN
FFI fusillé le 12 juin 44 à Valréas


Léon Fernand MONIER
Mort pour la France le 21-09-1944 (Ronnans s/ Isère, 26 - Drôme, France)
Né(e) le/en 08-10-1920 à Valréas (84 - Vaucluse, France) 

Carrière Statut militaire Unité forces françaises de l'intérieur (FFI)  Mention Mort pour la France 
Cause du décès accident 
Sources Service historique de la Défense, Caen   CoteAC 21 P 90763

- F Laurent - 


28 août 1944 Une Mission de Guerre


Le 28 août 1944 ; huit P-47 D du 79th Fighter group/86th Fighter Squadron décollent à 06h25 de la base de Saint Raphaël (var) pour effectuer la mission n°2370. Il s’agit d’une reconnaissance armée dans la Vallée du Rhône.
A la suite d’une panne de radio un appareil revient à la base.
Les sept participants rencontrent une flak « lourde » et « légère » ; précise et très intense au point H.9543.
Le flight, composé de quatre éléments se trouve à la verticale d’un objectif constitué de camions militaires allemands au point H.9534 à 07h20.
Au cours du mitraillage plus de 30 camions sont incendiés et plus de 50 endommagés. Deux appareils du 86th sont abattus au cours de la mission, dont celui du Capitaine Roger B Files et celui du 2nd Lt. Percy Brown, porté « disparu ».

Ce 28 août 1944, le capitaine Roger B. Files de l’USAAF (devenu depuis colonel) « officier des opérations » du Groupe et leader du deuxième élément de la formation décolle à bord de son P-47, très tôt, en début de matinée, pour effectuer depuis sa toute nouvelle base de Saint Raphaël une reconnaissance armée sur la Vallée du Rhône.

« La piste, a été hâtivement construite par le génie sur un ancien vignoble, nivelé puis recouverte de plaque d’acier perforé. Il a donc fallu longtemps pour faire décoller tous les avions. En effet, chacun a dû attendre que la poussière soulevé par le décollage de l’avion précédent soit retombée avant de pouvoir décoller à son tour tant le formidable nuage rouge était opaque. !

Notre armement consistait seulement en 8 mitrailleuses de calibre 50 puisque l’autre matériel ( bombes ) n’était pas encore arrivé.
Nous arrivâmes sur notre objectif qui était une incroyable concentration de toutes sortes de véhicules : tanks, transports de troupes tractés, camions, camions citernes, toutes sortes de transport de personnel, jusqu’à des charrettes tirées par des chevaux. Un pont sur une rivière avait été détruit, bloquant la circulation sur la route nationale. De nombreux véhicules de la colonne bloquée s’étaient écartés de la route pour contourner le bouchon et furent arrêtés lorsqu’ils atteignirent le bord du fleuve. Des colonnes, l’une après l’autre avaient évidemment fait de même jusqu’à ce qu’une masse de véhicules, hommes et animaux se soient accumulée depuis la rivière, sur des kilomètres de long de la route en direction du sud.
Nous avons immédiatement déclenché notre attaque et les forces rassemblées répondirent par un feu très intense de 20 mm et d’armes légères.
Je n’ai jamais vu une telle concentration de tir de 20mm.

Je crois que j’en étais à ma troisième attaque prés du sol quand mon avion fut touché au moteur, ce qui produisit un nuage de fumée noire devant le cockpit et une pellicule d’huile du moteur recouvrit le pare-brise. Je fis immédiatement remonter mon avion afin de prendre de l’altitude pour pouvoir sans danger sauter en parachute. Vers 2000 pieds d’altitude (600 mètres), j’ouvris la verrière, détachai mon harnais d’épaules et commençai à sortir de l’avion.

A ce moment, trois choses m’apparurent. Premièrement, le moteur endommagé tournait toujours. Deuxièmement, il semblait que toutes les armes de l’endroit essayaient de descendre mon P-47 blessé. Le nuage des explosions des obus de canons de 20mm semblait être presque assez solide pour que l’on puisse marcher dessus. Enfin, lorsque j’ouvris la verrière, un flux d’huile très chaude provenant du moteur recouvrit le pare-brise et coula dans le cockpit.

Après quelques instants pendant lesquels je pesai le pour et le contre, je refermai le cockpit et mis le cap vers le Sud-est, loin de l’objectif, dans l’espoir de trouver un environnement moins hostile pour sauter hors de l’appareil. Le moteur tournait toujours, mais mes instruments indiquaient que la pression d’huile baissait rapidement, l’indicateur de la température moteur était au maximum et mon hélice s’emballait.

J’ai probablement volé pendant 10 minutes mais je ne tardai pas à perdre de l’altitude. J’aperçus un champ qui semblait assez plat et décidai de descendre en vol plané et de poser l’avion, train d’atterrissage rentré. Comme je m’alignai pour atterrir, je vis alors que les Allemands avaient planté des pieux sur ce terrain pour empêcher les Alliés d’y atterrir en planeurs; Aussi, changeai-je d’avis et je décidai d’atterrir sur un terrain adjacent plus court et plus accidenté, mais sans piquets à affronter. Je glissai sur une courte distance, sur le ventre, et m’arrêtai sain et sauf. »  


Presque en même temps qu’il sort du cockpit, redoutant une explosion possible, des gars du maquis arrivent et l’aident à se débarrasser de l’huile qui macule ses cheveux, son visage, ses mains et le font déjeuner. Un cycliste dépêché sur la route voisine où avancent les unités américaines leur indique où il se trouve. Peu après il est sur le chemin du retour, dans un camion de ravitaillement, vers la tête de pont, prêt à voler !

C’est à la ferme «  Les Barbes », aux environs de Visan qu’il s’est posé. «  En examinant mon avion, je trouvai la cause de mon crash : un projectile avait pénétré dans le dôme de l’hélice »  Source : Association Rhodanienne du Souvenir Aérien

- Ph. Biolley -


 












Journée de la Résistance



Tout aura été fait à Valence, chef lieu de la Drôme pour donner son sens à cette  première célébration inscrite depuis le 19 juillet 2013 au calendrier de la République ; une attention toute particulière du Préfet de la Drôme, Didier Lauga celui-ci ayant reconnu la légitimité de l'ANACR-26 pour prononcer son message national lors de la cérémonie au Mémorial de la Résistance à la Chamberlière à 17h30,, du directeur de l'ONAC Jean Yves Wiss en concertation avec l'Inspectrice d'Académie, Viviane Henry et le vice président du Conseil Général, Pierre-Jean Veyret représentant le président, sénateur Didier Guillaume pour associer toutes les générations autour de l'hommage rendu à la Résistance.

Ainsi, pour la première fois fut dans un premier temps fut organisée à partir de 14h30 dans les salons de la Préfecture la distribution des prix aux lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) sur le sujet "La Libération de la France et le retour à la République", sous l'autorité du Préfet et d'André Petit, président des FFI de la Drôme et, pour cette année du Comité de coordination des Associations patriotiques issues de la IIème Guerre Mondiale. au cours d'une cérémonie pleine d'émotion, entrecoupée par la musique du Chant des Marais, du Chant des Partisans, la Marseillaise en clôture offerte par  l'harmonie du régiment des Spahis, les 47 lauréats (sur 216 élèves participants) ont pu recevoir leurs prix de la main des autorités civiles et militaires et représentants des Associations patriotiques parmi lesquels, outre André Petit,(FFI), Louis Didier Perrin (Pionniers du Vercors), Jean Monin (AFMD), Mireille Monier-Lovie (ANACR-26), Michel Terras (président UDAC), Jean-Yves Wiss (directeur de l'ONAC).
Reçus ensuite pour le traditionnel buffet d'honneur, les photos de presse, les lauréats n'avaient pas pour autant achevé leur journée. A l'initiative de la présidente départementale de l'ANACR, celle-ci, avec l'agrément de leurs professeurs et des parents,  a pu obtenir la poursuite du devoir de Mémoire au Monument  de la Résistance à la Chamberlière ; ils allaient ainsi participer de façon active  à la cérémonie départementale dont le protocole fut conduit par le colonel Pierre Viger, responsable des Associations patriotiques au sein de la municipalité de Valence. Ainsi  a pu être pleinement mis en œuvre l'esprit et la lettre de la loi du 19 juillet 2013, instaurant chaque 27 mai "la Journée Nationale de la Résistance" : sensibiliser et transmettre aux jeunes générations le sens de ce que fut la Résistance 1940-1945, ses sacrifices et les valeurs pour lesquelles elle a pu lutter.

Ce fut une cérémonie empreinte d'une émotion particulière avec, en présence du préfet, des représentants du conseil régional, municipal des autorités civiles et militaires, du vice président du Conseil Général,du député, du directeur de l'ONAC, du Président de l'UDAC, des présidents des associations du monde combattant, de la communauté arménienne et de 24 porte-drapeaux, la lecture par les 10 lauréats,  rose rouge à la main, de textes et poèmes choisis parmi ceux envoyés à leur professeur. Pour cette circonstance exceptionnelle au cœur de laquelle fut lu le message national de l'ANACR par la présidente départementale, Mireille Monier-lovie, s'étaient mobilisés, autour de leur porte-drapeau, quelques représentants des 6 comités Anacr du département. Parmi les nombreuse gerbes déposées, entre autres, celles du Conseil général, du Conseil régional, de la Ville de Valence,  de l'UDAC, de la Préfecture ; celle de l'ANACR le fut par la présidente départementale accompagnée de deux anciens Résistants, Evelyne Guigon, Marcel Pez et les 2 lauréats, premiers prix du CNRD-26, suivis par les autres pour déposer leur rose.

Ainsi a pu être marquée, au chef lieu de la Drôme "la Journée nationale de la Résistance" sous le signe du relais de la mémoire et de la pérennité de la flamme de la Résistance. Plusieurs comités Anacr et municipalités se sont par ailleurs rassemblés pour cette 1ère commémoration tout au long de la journée : Montélimar, Portes-les-Valence, Romans/Bourg de Péage, Chabeuil…Le comité de Romans/Bourg de Péage a ajouté à ces initiatives le lancement d'un nouveau  livre sur la Résistance locale "Jean Pierre aime la Citronnelle" et celui de Montélimar la présentation  et débat autour du film "Les Jours Heureux" de Gilles Perret en soirée.

Au terme d'une journée particulièrement riche en symboles, l'Anacr-26 ne pouvait cependant oublier l'origine de sa mobilisation, en ce 70ème anniversaire de la Libération, avec l'initiative de son ancien président, Jean Buisson en 1988 à Montélimar, voilà un quart de siècle et repris par le monde combattant tout entier ….Tant il est vrai que les seuls combats qu'on perd  sont ceux qu'on n'a pas livré ! 
- Mireille Monier-Lovie -

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